Commençons par définir les deux mots les plus importants de ce titre.
Qu’est-ce qu’un slowpreneur ? Le mot vient de la contraction de slow et entrepreneur. Il s’agit donc d’entreprendre de manière slow, ce qui ne veut pas dire lentement, mais plutôt en écoutant son propre rythme. Cette définition est la mienne, largement inspirée des personnes slowpreneurs que je suis. On parle aussi de slowfreelancing.
Alors combien d’heures travaille un slowpreneur ? C’est variable, puisque comme je l’évoque, il s’agit d’écouter son propre rythme. Dans mon cas, je travaille entre 25 et 30 heures par semaine – 30 heures étant ma limite maximum à ne pas franchir.
Et la réussite alors ? C’est difficile de donner une définition de la réussite, je pense qu’elle varie en fonction de chacun. Dans le cadre de cet article, nous conviendrons que la réussite pour un slowpreneur, c’est d’atteindre ses objectifs tout en respectant le nombre d’heures de travail qu’il s’est fixé.
Maintenant que le contexte est posé, rentrons dans le vif du sujet. Voici les 8 habitudes des slowpreneurs qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent.
1/ Ils se fixent des limites qu’ils respectent
Fondement du slowpreneuriat, les limites doivent être définies et respectées pour soi-même, ses clients et ses proches.
Cela passe par exemple, par définir quelles sont les plages horaires de disponibilité pour vos clients. Dans mon cas, je suis disponible par mail du lundi au vendredi de 9h à 17h, et pour des calls uniquement les après-midi. Je n’accepte jamais de calls le matin, car c’est ma période de focus, celle où j’écris. Si je fais un call à ce moment-là, je sais que cela va me prendre beaucoup d’énergie et que je ne serais pas capable de me concentrer pour écrire pour le reste de la journée – pour contextualiser, je suis conceptrice-rédactrice web en freelance.
2/ Ils éliminent les distractions pendant le temps de travail
Directement lié avec le point ci-dessus, pour être en mesure de réaliser vos objectifs en un temps de travail limité, vous devez être efficace.
Cela veut dire pas de notifications intempestives et de microtâches qui polluent votre charge mentale. Donc, le téléphone et l’ordinateur sont en mode Ne pas déranger et la boite mail est mise de côté pendant quelques heures. La concentration se porte uniquement sur la tâche à accomplir. Pour m’aider à résister, j’ai supprimé toutes les notifications (sauf WhatsApp et quelques autres indispensables), et j’ai aussi supprimé la pastille rouge sur le widget de ma boite mail/Slack lorsque j’ai un nouveau message.
3/ Ils traquent leur temps
Un hack pour être sûr de se concentrer sur la bonne tâche est selon moi de traquer son temps.
Quand j’enclenche le timer pour une tâche définie, je peux évidemment aller zoner sur LinkedIn. Mais, je sais que mon timer tourne pour l’écriture de mon article du jour, donc je ne le fais pas. Je traque aussi mon temps sur LinkedIn, ce qui me permet de réaliser combien de temps je passe sur la plateforme et à quel point je peux perdre la notion du temps – 30 minutes passe à une vitesse folle lorsqu’on scrolle !
4/ Ils optimisent leur business model
Le business model est la combinaison de la façon dont vous vendez vos services, du prix et des modalités de paiement.
Non, les slowpreneurs ne vendent pas tous des formations en ligne. Mais, ils adaptent tous ces points en fonction de leurs objectifs, et ce n’est pas parce que “dans le milieu, on facture de cette façon”, que vous devez vous cantonner à ça. Je vends uniquement mon temps. Mais, je facture au forfait et non au nombre de mots par article (plutôt courant dans le milieu). La plupart de mes missions durent plusieurs mois, je facture alors mensuellement, ce qui me permet d’avoir de la récurrence et de la visibilité sur plusieurs mois.
5/ Ils fixent leurs objectifs pros en fonction de leurs objectifs perso
Point clé du slowpreneuriat selon moi, adapter sa vie pro à sa vie perso et non l’inverse.
Définissez le montant dont vous avez besoin pour vivre et réaliser vos projets, puis fixer votre objectif de chiffre d’affaires en fonction de ça. Regarder les autres et définir ses objectifs en fonction n’a pas de sens. Si vous voulez faire 10k€ mensuel parce que vous avez un projet derrière, alors tant mieux, go for it! Mais, si c’est juste pour “faire 10k”, vous allez très vite vous essouffler.
6/ Ils écoutent leur corps
Notre éducation nous a très peu sensibilisés à l’écoute de notre corps et c’est le mal qui nous ronge.
Lutter et continuer d’avancer lorsqu’on est fatigué n’entraine jamais rien de bon. Travailler 10 heures d’affilée permet rarement de produire quelque chose de qualité. Les slowpreneurs ont tous en commun d’être à l’écoute de leur corps et de ne pas forcer lorsque c’est un “jour sans”. Je ferme régulièrement mon ordinateur en milieu de journée si je n’arrive pas à produire quelque chose. Pour être en mesure de le faire, je me fixe toujours une prédeadline la semaine précédant la vraie deadline client, pour avoir de la flexibilité.
7/ Ils automatisent tout ce qui peut l’être
Le slowpreneuriat, c’est travailler moins, mais mieux. Mieux signifiant aussi plus intelligemment. Quelque part, cela pourrait être assimilé à de la feignantise.
Concrètement, toutes les tâches répétitives doivent être automatisées. On pense souvent aux automatisations dans le business avec Zappier et autres outils. Mais, je parle des plus petites tâches auxquels on ne prête pas attention, comme par exemple les emails (créez des templates) ou des phrases/suites de chiffres que l’on tape régulièrement (créez des raccourcis clavier : numéro TVA, adresse email/postale/site web, iban…).
8/ Ils prennent régulièrement des moments off en pleine semaine
Prendre régulièrement des moments off, en pleine semaine caractérise les slowpreneurs qui ont fait la paix avec les injonctions de la société.
Ces moments sont un vrai boost d’énergie et de créativité qui permettent souvent d’avoir de meilleures idées et d’être plus lucide sur son business. Parce que oui, quand on entreprend, on pense toujours un petit peu à ses projets, même quand on ne travaille pas activement. Réfléchissez-y, quand est-ce que vous avez vos meilleures idées, sous la douche, en marchant ou devant votre ordinateur ?