Bilan février 2022 – Comment je gère les finances de mon entreprise ?

⏳ Temps de lecture : 6 minutes

Me revoilà pour le bilan du mois de février. Je prends de plus en plus de plaisir à écrire ces lignes chaque mois, et j’ai de plus en plus de retours d’autres freelances qui me disent aimer ce type de contenus. Donc que du plus pour continuer ! 

Ce mois-ci, j’écris depuis Guadalajara au Mexique. Pas la meilleure ville du Mexique selon moi, mais les environs sont sympas. Le week-end dernier, on est parti pour un petit day trip avec les copains au bord du lac Chapala (la photo de couv).


Bilan émotionnel

Début février, je revenais de deux semaines de vacances. Une période où vraiment, je n’ai pas touché à l’ordi et j’ai déconnecté. Pour partir sereine, j’avais organisé mon retour : ma semaine était planifiée avec toutes les tâches à faire, j’avais alloué du temps le lundi de la reprise pour gérer les mails et les urgences, avant de reprendre les missions clients à partir du mardi.

Pourtant, je me suis réveillée le lundi matin anxieuse à l’idée d’ouvrir mon ordi, dans un super bad mood ! Sans trop savoir pourquoi d’ailleurs. Finalement, à la fin de ma première semaine, tout était OK, les tâches à faire ont été faites, mes clients étaient satisfaits.

A noter donc : je dois encore travailler sur la gestion de mon anxiété. Pour ça, j’ai remarqué que mettre en place une routine m’aide beaucoup.

Guadalajara

Ce mois-ci, je n’ai pas bougé. J’ai posé mes valises à Guadalajara, dans le nord-ouest du Mexique pour 5 semaines, et ça m’a fait du bien ! Il faut bien l’avouer, ne pas avoir à réfléchir à mon prochain logement, les prochains trucs à visiter ou trouver un lieu calme pour bosser, ça fait du bien et ça m’a permise d’être bien plus productive.

D’autre part, ici j’ai retrouvé des copains freelances digital nomades, et ça aussi, ça aide à être productif ! Même si je n’ai pas eu de coup de coeur pour la ville en elle-même, elle regroupe beaucoup de critères positifs : c’est une très grande ville, donc on a tout à dispo, il y a plein de cafés pour bosser, de bars et restaurants, il y a un aéroport international, et pas mal de lieux culturels.

Les fiertés du mois

Ce mois-ci, je suis fière d’avoir atteint un de mes objectifs : ne pas travailler plus de 30 heures/semaine, et ça alors même que j’ai augmenté ma charge de travail puisque je vais être 2 semaines en vacances en mars.

Pour ne pas avoir de problème avec mes contrats long terme, il faut que je prenne de l’avance. Mais j’ai réussi à garder ma charge de travail correcte.

Le moins dans tout ça, c’est que je n’ai pas réussi à allouer le temps que j’aurais souhaité pour de la formation et de la prospection ! (il va falloir changer ça en mars, car je dois rentrer un nouveau client si je veux atteindre mon objectif de CA en avril !).

Deuxième fierté du mois : avoir réussi à garder une routine matinale. Le fait d’être posé au même endroit aide beaucoup c’est clair ! Mais j’ai constaté à quel point ça m’aide à être plus productive et moins anxieuse. Chaque matin, je ne regarde pas mon téléphone pendant la première heure, je fais 20 minutes de yoga, je déjeune longuement en écoutant un podcast. Ensuite seulement, je me mets devant l’ordi.

Si tu n’as pas de routine, je te conseille vivement d’essayer de trouver ce qui te fait du bien, de prendre du temps pour toi avant de plonger dans ta journée de travail. Vraiment, ça change tout.

Bilan financier

CA : 4330€

  • URSAFF 22% : 952€
  • Charges 8% :
    • Banque 4,68€
    • Formation 175€
    • Sous-traitance 186€
  • Mis en trésorerie 10% + 5% formation : 648€
  • Provisions pour impôts sur le revenu 5% : 216€

Ce mois-ci, j’avais envie de détailler un peu plus mon bilan financier, d’expliquer comment et pourquoi je répartis mon CA, et comment j’analyse tout ça.

La raison principale à cela, c’est que j’ai rencontré deux jeunes freelances ce mois-ci (non pas que j’ai beaucoup d’expérience, mais plus qu’elles pour le coup). Quand je me suis lancée, j’ai consommé beaucoup (genre vraiment beaucoup) de contenus autour du freelancing, comment gérer son business, etc.

Je suis aussi très à l’aise avec les chiffres, donc ça aide (en vrai, J’ADORE faire mon bilan chaque mois, compléter mon google sheet et faire mes prévisions 🤩).

Mon constat quand j’ai rencontré ces personnes : clairement, ce n’est pas leur cas 😅 ! Et c’est OK, chacun fait avec ces points forts.

Je me suis alors dit que ça pourrait en intéresser certains que je partage le pourquoi du comment je fais les choses par ici.

Comment je gère les finances de mon entreprise ?

Donc, j’ai un google sheet assez détaillé dans lequel je saisis mes entrées et sorties d’argent chaque mois. Jusque là, c’est pas bien compliqué.

(Google Sheet inspiré de celui de Lucy, de LaMinuteLucy.fr que j’ai complété à ma sauce. Si ça t’intéresse, je peux te partager le template, envoie-moi un petit email ).

Dans les sorties d’argent, que j’appelle charges pros, je compte les factures de mes prestataires et services divers (banque, assurance, abonnements divers, formation, sous-traitance…).

Ensuite, je sépare une partie de mon chiffre d’affaires pour faire des provisions (de l’épargne en gros) :

  • une partie pour les impôts sur le revenu qui vont tomber tout d’un coup en fin d’année (car bien que j’essaie d’ajuster mon statut sur le site des impôts, selon eux, je ne dois pas d’impôts sur le revenu… ça serait beau, mais je n’y crois pas trop haha) ;
  • une partie en trésorerie, qui servira en cas de coup dur (je perds tous mes clients et je n’ai plus de CA par exemple 😵‍💫), mais aussi à financer mes formations futures (l’idée étant de constituer une petite épargne chaque mois pour financer par exemple une grosse formation d’ici quelques mois).

Concrètement, comment ça se reflète sur mon compte en banque ?

  • J’ai un compte pro (Shine) sur lequel je reçois tous mes paiements clients et avec lequel je paie mes charges (URSSAF + charges pro).
  • Chaque mois, je fais un virement vers ma banque perso de mon salaire + la trésorerie + l’épargne impôts.
  • Je répartis ensuite ce montant sur 3 comptes : mon salaire sur mon compte courant, la trésorerie sur un compte épargne appelé “Trésorerie” et l’épargne impôts sur un autre compte épargne appelé “Impôts”.

Voilà pour les dessous de ma gestion. Si tu as une façon de faire différente, j’aimerais beaucoup la connaître ! Parler d’argent c’est tabou en France et franchement je trouve ça dommage. Perso, ça me pèse de ne pas pouvoir échanger sur ces sujets librement ! Donc n’hésites pas à venir me voir en DM sur insta par exemple si tu veux qu’on en discute, j’en serai ravie 😊

Comment je fixe mes tarifs ?

Je te vois venir, non je ne vais pas donner mes tarifs ici. Tu dois te dire que je viens juste de dire au-dessus que je souhaitais plus de transparence et moins de tabous, blablabla 😵

En fait, si j’aborde cette question ce mois-ci, c’est parce que, pareil, j’ai constaté un gros manque sur ce sujet. C’est le sujet principal que j’aborde quand je rencontre d’autres freelances, et ce mois-ci, deux personnes sont venues me parler à ce sujet sur Insta.

Je discute de mes tarifs en privé sans problème, mais je ne crois pas qu’il soit dans mon intérêt (ni le tien d’ailleurs) de les afficher sur un article de blog.

Fixer ses tarifs c’est délicat et ça demande de la réflexion. On ne copie pas un tarif, il doit avoir été étudié en amont.

Il faut prendre en compte l’URSSAF, ses charges pros, le salaire dont on a besoin/envie pour vivre, le temps qu’on souhaite travailler… ⚠️ Ne pas oublier qu’en freelance, on ne facture pas tout son temps travaillé (eh oui, le temps que tu passes sur l’admin, la gestion client, la prospection, la formation…). Bref, c’est du boulot !

Céline, de Du jus dans le citron, l’explique mieux que moi dans son article Comment établir ses tarifs de rédacteur web ? (mais ça marche aussi pour les autres métiers). C’est madame rentabilité, c’est son job donc tu peux lui faire confiance 😉

📌 Reco du mois

🎧 Ce mois-ci, un épisode de podcast m’a particulièrement plu, c’est l’interview d’Arthur Auboeuf, cofondateur de Time For The Planet au micro d’Isaure de Very Biz Trip.

Ils abordent le sujet délicat d’être digital nomade dans une ère où il n’est plus possible de ne pas se préoccuper de son impact sur la planète.

Arthur est aussi hyper doué pour sensibiliser face au réchauffement climatique sans être donneur de leçons, et clairement le mec met des choses en place et n’attend pas puisqu’il a fondé Time For The Planet. Si tu ne connais pas le projet, je t’invite fortement à aller sur leur site, perso, je suis déjà actionnaire !

📖 Niveau lecture, ce mois-ci j’ai lu avec beaucoup d’intérêt le livre La règle ? Pas de règles ! Netflix et la culture de la réinvention. Le fondateur de Netflix, Reed Hastings, partage les recettes de management qui ont fait le succès de l’entreprise. Clairement, ce n’est pas applicable à toutes les entreprises du monde, mais il y a des choses hyper intéressantes à prendre.

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