Bilan novembre 2022 – Comment continuer à progresser seule sans se brûler les ailes

⏳ Temps de lecture : 8 minutes

Le mois de novembre a été intense. Très intense. 

Je finis avec mon meilleur CA depuis que j’ai commencé et en plus de mes clients, je suis en train de construire un programme de coaching de 3 mois avec une bêta-testeuse. 

Si octobre a été le pire mois de l’année, novembre est sans doute le meilleur jusqu’ici. 

Mais cela ne veut pas dire pour autant que je n’ai pas fait face à de nombreux challenges ce mois-ci, au contraire, il a fallu lutter contre l’anxiété tout au long du mois. Bref, ce bilan va être long 🤭

Trop de clients

Oui, tu as bien lu le titre. Le mois dernier, j’étais inquiète parce que je n’avais pas assez de clients. La vérité, c’est que j’avais des clients, mais les contrats étaient trop petits pour faire mon CA. 

Ce mois-ci je rajoute un gros client, et je double la charge avec un client existant. 

J’ai aussi beaucoup plus de demandes prospects que d’habitude, et j’ai une fâcheuse tendance à toutes les accepter, même quand ça ne m’intéresse pas. 

Première résolution : qualifier le prospect avant d’accepter un call 

Alors évidemment, je me retrouve rapidement sous l’eau. Je passe beaucoup de temps à préparer des appels découverte, à faire des propo commerciales, qui aboutissent parfois, mais pas toujours. Parfois, je ne donne pas suite. Parfois, c’est le prospect. 

Mais en faisant ce bilan, je me rends compte que je dois mieux qualifier le prospect avant d’accepter le call. Voilà le process que je devrais mettre en place désormais : 

  1. Clarifier le besoin : je suis arrivée sur un call récemment et les premiers mots de la personne ont été “on cherche quelqu’un pour gérer nos réseaux sociaux.” Ah oui, super… Mais moi je ne fais pas ça du tout et je n’ai pas envie de le faire. Temps perdu pour tout le monde 😑
  2. Préciser le budget : je deviens de plus en plus visible sur LinkedIn et c’est une bonne nouvelle. Mais cela peut amener des prospects avec des petits budgets (type solopreneur ou TPE). J’aimerai beaucoup travailler avec ces personnes, mais j’ai choisi un positionnement plutôt haut de gamme. Donc mes services ne collent pas du tout avec leur budget la plupart du temps. Fin octobre, j’ai fait un call avec un prospect : budget total pour sa communication en 2023 : 1 500€ (ce qui n’englobe pas que mes services). Mon premier prix pour une home page ou même un article de blog étant à 500€, on comprend bien que ce n’est pas possible. 

Seconde résolution : ne pas accepter de contrat < 1 000€ par mois

J’ai trop de clients et c’est ce qui m’a posé problème en novembre. Je travaille avec environ 9 clients ce mois-ci. Ce qui veut dire tout multiplier par 9 : idées, réponses aux mails, devis, factures…  

En clair, c’est chronophage et énergivore = les deux pires ennemis de tout freelance. 

Ceci étant dit, je pense que c’était un passage obligé de mon repositionnement. Après 5 mois, c’est enfin clair dans mon esprit : je choisis un positionnement haut de gamme avec les prix que cela incombe. Pour trouver ces clients, je suis convaincue que cela passe par la prospection (jusqu’à ce que je développe ma marque personnelle à un certain niveau en tout cas). 

Donc ça veut dire, refuser les demandes entrantes pour du SEO et des articles à 100€. Je ne veux plus faire de SEO. Cela fait déjà plusieurs mois que je le sais et que je le dis, pourtant j’ai accepté une mission en octobre purement SEO. 

Évidemment, quand on est dans le creux de la vague et qu’un prospect se présente, peu importe de quoi il a besoin, on a tendance à dire oui. 

Bon. À l’avenir, je dois éviter cela. 

Car le problème majeur que cela engendre, c’est que ce type de projet prend de la place (et rémunère mal). Donc quand un projet cool se présente, c’est la panique pour pouvoir le caler quelque part. 

Et quand je dis qu’il prend de la place, il ne s’agit pas que de temps, mais aussi d’espace mental. 

Écrire demande de la créativité, je ne vous apprends rien. En tant que conceptrice-rédactrice, je fais plus qu’écrire. Mes clients attendent de moi que je sois force de proposition, que j’amène des idées nouvelles, des axes novateurs pour nos articles, etc. Et cela prend beaucoup d’espace mental. 

Je ne peux pas faire cela pour 9 clients. 

Saisir les opportunités et tester. Encore

J’ai accepté ma première mission de ghostwriting LinkedIn. C’est l’un de mes clients actuels pour lequel j’écris des articles de blog. Et là, tu te dis peut-être “mais quoi, elle change encore ?!”.

Depuis 2 ans, je me suis formée et j’ai essayé diverses facettes de l’écriture : SEO, journalisme, copywriting, écriture créative… et maintenant ghostwriting. J’aime les nouveaux challenges et j’ai beaucoup de mal à rester dans une case.

Pendant la première année de mon activité, j’étais SEO only. En fait, quand j’ai commencé, je n’avais même pas idée qu’on pouvait faire autre chose que du SEO. 

Au cours des 6 derniers mois, je me suis employée à changer vers de l’écriture créative. 

Et me voilà en train de bifurquer vers du ghostwriting. 

Parfois, je me dis que je gagnerais à ne pas réinventer la roue tous les 6 mois… Je passe 6 mois à construire mon positionnement, mes process, mes offres, etc. Bien une fois que c’est rodé, boum, je change. 

D’un autre côté, si je prends du recul sur ma personnalité et ma vie professionnelle, c’est évidemment l’une des raisons principales qui font que j’aime tant être freelance : la liberté de pouvoir faire évoluer son activité avec soi-même, rapidement. Parce que la vérité, c’est que je vais très vite. Je m’ennuie vite. Donc finalement, je suis à l’aise dans le fait de sans cesse créer quelque chose de nouveau et de m’adapter. 

Mais je ne peux aussi m’empêcher de penser que je pourrais “scaler” si je me contenter de multiplier ce qui fonctionne. 

Mais quand même (oui, ça fait beaucoup de mais, tu auras bien compris que je n’ai pas d’opinion définie sur ce sujet), je pense aussi que c’est un modèle qui ne me conviendrait pas, parce que justement comme je m’ennuie, j’ai tendance à procrastiner beaucoup et la qualité de mon travail en pâtit.

Bref, le sujet reste en suspens.

J’ai prévu de faire un gros bilan de l’année et de poser mes intentions pour 2023 fin décembre, on verra à ce moment-là. 

Ah oui, est-ce qu’on peut prendre une minute pour parler de ces gens qui ont publié leur bilan en novembre ?! Je ne comprends pas. Déjà que c’est une période qui m’angoisse un peu (j’aime lire les bilans des autres, je trouve ça très inspirant, mais en même temps, ça crée de l’anxiété quand moi je n’ai pas encore fait le mien). 

Pour moi, les gens qui publient leur bilan de l’année en novembre sont dans la même catégorie que les supermarchés qui mettent les chocolats de Noël en octobre. C’est trop tôt les gars. Profitons de ce que chaque saison a à nous offrir. 

Un nouveau challenge 

Oui, encore un.

Voilà un an que je publie chaque mois mes bilans. Évidemment, ce genre d’article est lu par d’autres freelances, parfois des expérimentés, parfois des juniors. 

Si ces articles n’ont pas pour but d’attirer de potentiels clients (je ne vends pas de formation), ils ont quand même forcément développé une audience de freelances en écriture en recherche de conseils pour développer leur activité.

Après avoir accepté quelques calls gentiment et gratuitement, j’ai décidé de créer une mini-offre : une heure de coaching en 1:1 pour discuter de la thématique de ton choix. Je partage ensuite tous documents/templates qui peuvent t’aider à avancer (exemple : template d’email de prospection). 

Je n’en fais pas la promotion, je ne compte pas dessus pour faire mon CA. Mais cette offre existe et quand on me demande un call, je partage la page, libre à cette personne de choisir ensuite. 

Au début, j’avais du mal à me dire que je faisais payer une heure de call avec moi. Mais après avoir discuté avec d’autres freelances expérimentés, je suis arrivée à cette conclusion : 

  1. je vends mon temps, donc une heure non rémunérée, c’est perdre de l’argent ;
  2. en une heure, je peux déjà apporter beaucoup de valeur à la personne en face (d’autant plus que je propose un questionnaire en amont de l’appel pour faire un mini-bilan, puis un suivi par mail pendant deux semaines). 

J’ai donc décidé de fixer un petit prix, car l’idée c’est de garder la chose abordable. À titre de comparaison, je facture 80% plus cher une heure à mes clients. 

Tout ce contexte pour expliquer comment j’en suis arrivée à créer un accompagnement business de 3 mois pour rédac’ web, alors que je dis depuis presque toujours que je ne veux pas créer de formation.

Mi-novembre, Fanny me contacte par mail. Elle a lu ma page de vente. En résumé, cela fait 18 mois qu’elle est rédactrice web, elle a suivi des formations en rédac et même des formations en ligne business, mais elle ne vit pas de son activité. Elle réserve donc un créneau d’une heure. 

Dans le questionnaire avant le call, je lui pose des questions pour comprendre ses problématiques. À la fin de celui-ci, elle me demande si je propose un accompagnement sur la durée, car elle en est consciente, ce n’est pas en une heure qu’elle va régler tous ses problèmes. 

Quand je lis ça, j’ai vraiment l’impression que les planètes s’alignent. 

Voilà plusieurs mois que je cherche à faire du mentoring. Au début de l’été, j’ai déposé ma candidature chez LiveMentor, mais je n’avais pas assez d’expérience en freelance pour correspondre à leurs critères. Depuis, je garde l’œil ouvert. Mais rien ne semble coller à ma vision. 

Pourtant, j’ai très envie de transmettre tout ce que j’ai appris ces 18 derniers mois, de transmettre ce qui a marché pour moi. 

Dans mon ancienne vie pro, la transmission était au cœur de mon métier et c’était une des composantes que je préférais. Aujourd’hui, être seule dans mon business est quelque chose que j’apprécie, mais la partie transmission me manque.

Alors quand Fanny me demande si je peux l’accompagner sur une période, tout va très vite dans ma tête et je me dis que c’est la rencontre que j’attendais. 

Notre premier appel se passe très bien et je comprends qu’il ne manque pas grand-chose à Fanny selon moi pour faire décoller son business. Je suis convaincue que je peux l’aider. Alors je lui propose de construire un programme de 3 mois, avec une session 1:1 chaque semaine et un suivi illimité par mail. 

Je n’ai encore rien, mais Fanny décide de me faire confiance. 

Voilà donc 3 semaines que je construis au fur et à mesure un programme : concrètement, je sors de ma tête tout ce que j’ai appris, testé et appliqué et j’essaie d’organiser tout ça au mieux ! Et à priori, on est sur la bonne voie 👍

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Feedback de Fanny – 2ème semaine

Il n’est pas du tout question de switcher mon activité vers de la formation. C’est plutôt une autre brique. On verra à la fin de cette expérience ce que je décide d’en faire, mais pour l’instant, je me vois bien accompagner une personne à la fois, pendant 3 mois. 

Pour être très transparente, j’ai proposé un tarif bêta-test à Fanny, sur un prix bien en dessous de la valeur que j’apporte. Concrètement, je perds de l’argent à faire ça. Mais, l’argent n’est pas la seule composante pour être épanouie dans son business. 

C’est important pour moi de partager cette pensée ici. Créer le programme et chaque module me met vraiment en joie à chaque fois. Chacune de nos sessions 1:1 me prend beaucoup d’énergie, mais me laisse avec un sentiment d’accomplissement incroyable. Un peu comme après avoir couru un semi-marathon. 

Faire de l’argent pour faire de l’argent n’a pas de sens. Faire de l’argent avec mes clients pour être en capacité de dégager du temps pour travailler sur ce genre de projet a beaucoup de sens pour moi. 

Le challenge de 2023 sera de trouver un équilibre avec tout ça pour ne pas me crasher en plein vol. 

Parce qu’on ne va pas se mentir, une nouvelle fois ce mois-ci, je frôle le burn-out créatif. À tel point qu’il m’aura fallu 4 jours pour enfin réussir à écrire ce bilan. 

Bilan financier

CA : 6030€

  • URSSAF 21,2% : 1272€
  • Charges 38,7% : 2329€
    • Banque 9,40€
    • Abonnements NL : 34,05€
    • Formation (Workshop MSB + Bootcamp Baptiste Piocelle 1/2) : 487€
    • Abonnements logiciel / service en ligne (Canva, Zoom, Happy Scribe, Mailspring) : 52,37€
    • Sous-traitance : 483€
    • Légal (médiateur conso + ISBN ebook) : 55€
    • MacBook : 1216€

  • Mis en trésorerie 10% + 5% formation : 0€
  • Provisions pour impôts sur le revenu 5% : 301€

Avec un excellent CA ce mois-ci, j’ai décidé de ne pas mettre d’argent en trésorerie pour le réinvestir de suite. J’avais besoin de changer mon MacBook qui n’était pas assez puissant et arrivait en fin de vie. Alors, j’ai profité du Black Friday. 

J’ai aussi choisi de faire le bootcamp de Baptiste Piocelle qui aura lieu en janvier pour devenir Ghostwriter. Déjà parce que j’ai eu plusieurs demandes pour ce type de missions, mais aussi parce que j’ai envie de continuer de progresser dans mon écriture. Je pense que le GW est la discipline qui va vraiment exploser dans les années à venir, donc j’investis en moi dès maintenant pour être prête ✌️

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